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mardi 17 juillet 2012

POUR NE PAS OUBLIER...

Vel d'Hiv reconstitué pour le film "La Rafle"

Hier ont eu lieu des commémorations de la rafle du Vel d’Hiv

La rafle du Vélodrome d'Hiver (16-17 juillet 1942), souvent appelée rafle du Vel' d'Hiv, est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale, essentiellement de Juifs étrangers ou apatrides réfugiés en France. En juillet 1942, le régime nazi organise l'opération « Vent Printanier » : une rafle à grande échelle de Juifs dans plusieurs pays européens. En France, le régime de Vichy mobilise la police française pour participer à l'opération : à Paris, 9 000 policiers et gendarmes feront du zèle. Le 17 juillet, en fin de journée, le nombre des arrestations dans Paris et la banlieue était de 13 152 selon les chiffres de la préfecture de police.

Le directeur de la police municipale, Hennequin, trois jours avant la rafle, demande à la préfecture de confirmer la réquisition des 50 autobus dont il besoin pour emmener les Juifs arrêtés au Vél'd'hiv'.

Après le Vél' d'hiv', les Juifs arrêtés sont conduits d'abord à Drancy. De là, les Juifs sont déportés vers le camp d'Auschwitz où la plupart d'entre eux sont exterminés.  Certains seront  conduits aux camps de Beaune-la-Rolande ou de Pithiviers, avant d'être à leur tour déportés vers Auschwitz.




Juillet 42 vous étiez des milliers
Parqués dans la chaleur de ce vieux vélodrome
Une étoile en tissu sur vos habits informes
Et la peur en vos cœurs salement accrochée.

Et la peur et la faim sur les travées de bois
Une odeur suffocante par vos tripes angoissées
L’inconnu du demain dans ce pays sans loi
Dans la boue de Bousquet et ses bras policiers.

Vous serriez vos enfants  dans un semblant  de foi
Imaginant la vie dans des camps de travail
On cachait le dessein qui noircirait la voie
De votre vie fragile dans les trains de bétail.

En certains d’entre vous résonnaient les bravos
Qui émaillaient la course des forçats de la piste
Le Vel d’Hiv acclamait en ce temps ces héros
A présent il drainait des ambiances sinistres.

Vous priiez votre Dieu, Yahvé faisait silence
Sourd aux imprécations des moutons condamnés
Siméon, Josué, Sarah dans la souffrance
Vous cherchiez à sourire pour mieux  vous épauler.

Une rafle estivale d’un Paris vichyssois
Vous avait menés là, incrédules et frêles
Grouillement d’autobus, policiers sans émoi
La machine broyait vos chaleurs mutuelles.

Et l’enfance pleurait dans ce cloaque immonde
Quand Paris se taisait sous le ciel de Juillet
Déjà on occupait sans l’âme pudibonde
Vos appartements nus de vos pas familiers.

Par le vent délateur vos destins déportés
Trouvaient dans ce décor une sordide fable
Bientôt viendraient les camps de Drancy, Pithiviers
Ou Beaune-la-Rolande juste avant l’innommable !

Juillet 42 vous étiez des milliers
Parqués dans la chaleur de ce vieux vélodrome
Vos fantômes ont écrit en mes vers affectés
Ce devoir de mémoire pour le salut des Hommes.